Mon poste d’ingénieur chercheur au sein d'EDF R&D me permet de développer des compétences sur les écoulements à surface libre (hydraulique fluviale & sédimentologie) et sur les écoulements diphasiques (pompage et rejet des sources froides des Centre Nucléaire de Production d’Electricité).
Concernant la sédimentologie, mon expérience se concentre sur la morphodynamique fluviale des rivières à forte énergie où les processus de transport par charriage sont dominants. Ces compétences sont mises à profit de la restauration des rivières et de la gestion sédimentaire. Ce domaine de compétence s’intègre dans le champ disciplinaire du « integrated river management ».
Concernant les écoulements diphasiques, mon expérience se concentre sur le dimensionnement de moyens d’essais particuliers dont le but est d’observer les processus d’entraînement d’air et la formation de vortex, potentiellement problématique pour la sureté et la performance nucléaire (ex : vieillissement prématuré des installations). Pour ce type de modèle physique, le défi réside dans la minimisation des distorsions sur l’inertie, la viscosité et la tension superficielle. La mesure des échanges eau / air est au centre des questions de recherche liées à la modélisation numérique des écoulements diphasiques.
Au sein du LHSV, mon projet de recherche se décline en plusieurs axes :
- Les modèles physiques au service de la gestion sédimentaire. Il s’agit d’optimiser les stratégies de dimensionnement des opérations in situ grâce à l’étude fine des processus hydro-sédimentaires. Au-delà de l’étude de cas, il s’agit de développer des indicateurs de suivi spécifiques aux opérations de gestion sédimentaires pour quantifier l’impact des stratégies environnementales. Cet axe de travail dépasse le cadre de la sédimentologie et s’intéresse aussi aux techniques d’acquisition et de traitement de mesures physiques.
- Les modèles physiques au service de l’amélioration des connaissances et de la modélisation numérique : Il s’agit de concevoir, réaliser et exploiter des moyens d’essais permettant d’améliorer la compréhension de certains phénomènes physiques complexes mais aussi de moyens d’essais capables de répondre aux enjeux de développement des modèles numériques, notamment en fournissant des cas de validation très bien documentés ;
- Pédagogie et encadrement : Cet axe de travail est dédié à la formation et à la dissémination des connaissances, via (i) l’encadrement de stagiaires, doctorants et post-doctorants dans la mise en œuvre de leur sujet de recherche, et (ii) la participation à des enseignements et/ou des formations ;
- Valorisation scientifique et collaboration : Cet axe de travail doit permettre de valoriser le rayonnement scientifique des recherches menées dans les axes 1 et 2 via la rédaction d’articles scientifiques, la participation à des colloques et l’organisation d’événements (séminaires, conférences, formations, etc.). Il s’agit aussi de renforcer les coopérations existantes et de développer de nouveaux partenariats.